« Il n’y a pas de calcul à faire. C’est un match qu’il faut impérativement gagner » les mots sont d’Aliou Cissé en conférence de presse d’avant match. Les dés sont lancés, le message est clair, les lions n’ont pas droit à l’erreur. Face à la Tri, ils devront obligatoirement empocher les trois points. En effet, après avoir raté leur entame dans la compétition en s’inclinant devant les Pays Bas (2-0) après avoir longtemps fait jeu égal, les coéquipiers du capitaine Koulibaly ont rectifié le tir face au pays hôte, le Qatar, en s’imposant 3 buts à 1. Grace à cette victoire, les champions d’Afrique en titre se sont relancés et ont toujours leur destin en main. Mais pour espérer voir le second tour, les lions devront impérativement sortir les griffes pour dompter l’Equateur afin de décrocher l’un des tickets qualificatifs pour les huitièmes de finale. Mais cela ne sera pas chose facile, car la bande à Valencia va crânement jouer sa chance, « La bataille contre le Sénégal sera encore plus difficile, on doit défendre le prestige du football sud-américain et de l’Équateur » a lancé en conférence d’après match face aux Pays Bas, l’ancien entraineur de Boca Juniors. Il a campé le décor, le Sénégal est prévenu, les Equatoriens sont investis d’une mission.
Dans un match aux allures d’une finale, le choc Equateur-Sénégal sera âprement disputé, car les deux équipes vont se livrer une bataille sans fin. A cet effet, nous analyseront quelles pourraient être les clés du match.
Impact physique, un atout stratégique
« Tous les duels, tous les seconds ballons ont été pour l’Équateur », l’analyse est de Van Gaal. Le sélectionneur des Bataves a vu juste, l’Equateur est une équipe qui met beaucoup d’intensité et d’impact physique dans ses matchs, et harcèle ses adversaires de tous les côtés. L’équipe de Gustavo Alfaro fait preuve d’une belle solidarité et de d’ébauche d’énergie sans lésiner sur les efforts et s’arrache sur chaque ballon comme si c’était le dernier.
Cependant, face au Sénégal, les sud- américains auront du répondant. En effet, les Sénégalais ont l’habitude de ce genre de rendez-vous sur le continent africain où chaque match laisse place à un combat de tous les instants où l’impact physique est le maître mot.
Bref, les deux formations vont mener une lutte sans merci et l’équipe la mieux préparée physiquement aura un ascendant considérable sur l’autre.
Les coups de pied arrêtés, l’arme fatale
Outre l’intensité physique, les coups de pieds arrêtés pourront être l’une des clés du match avec d’un côté l’Equateur qui fait peu de fautes dans ses 30 derniers mètres pour éviter de se retrouver dans cette situation. Et de l’autre côté le Sénégal qui a souvent de belles opportunités mais qu’il exploite mal. En effet, les tricolores ne possèdent pas dans leur équipe de beaucoup grands gabarits, par conséquent, essaient d’éviter les coups de pieds arrêtés pour ne pas se mettre trop en danger dans les duels aériens . C’est tout le contraire du Sénégal qui regorge de grandes tailles mais n’en tire pas grand profit. Les lions de la Teranga peinent énormément sur ce domaine depuis l’absence d’Henri Savait et la mise à l’écart de Kara Mbodj. Même si le deuxième but contre le Qatar est venu sur un corner, le Sénégal est l’une des pires équipes sur les coups de pied arrêtés. Et demain(mardi) ils pourront être importants pour déterminer l’issu de la rencontre.
La maturité, le facteur X
Match à enjeu, où il y aura beaucoup de l'intensité, la maitrise des émotions seraient un élément important qui pourrait faire basculer la balance d’un côté comme de l’autre. La maturité des vingt-deux acteurs sera mise à rude épreuve, car les duels, les provocations et les coups seront au rendez-vous. A cet effet, savoir maitriser ses nerfs sera primordial pour ne pas sortir de ses gonds et passer à côté de son match.
La bataille des couloirs, les positions à ne perdre
Le batailles des couloirs fera rage et sera décisive pour les deux protagonistes dans cette rencontre. Pour cause, avec des joueurs de petites tailles, techniques et d’une vélocité au-dessus de la moyenne, l’Equateur s’appuie beaucoup sur ses hommes de couloirs pour faire mal à ses adversaires. En atteste, les tandems Estupiñian- Valencia et Angelo Preciado-Plata qui donnent toujours du fil à retordre à leurs vis-à-vis.
Comme sur le plan athlétique, les Equatoriens auront fort à faire face au Sénégal dans ce secteur où Aliou Cissé a quelques cartes en main. En effet, Malgré la blessure de Sadio Mané, le Sénégal continue de beaucoup passer sur les côtés où le danger vient systématiquement pour surprendre et déséquilibrer ses adversaires. Les deux premiers matchs en sont encore la preuve. Les performances de Ismaila Sarr, Krepin Diatta/ Illiman Ndiaye, Ismaila Jakobs et Youssouf Sabaly vont peser lourd sur la balance. Car à leurs meilleurs niveaux, le Sénégal a de forte chance de poursuivre son aventure qatarienne.
Pour cette finale du groupe A, les joueurs de côté seront scrutés à la loupe et leurs apports tant offensivement que défensivement pourront déterminer l’issus du match.
Qui deux sortira vainqueur de cette première « finale » ? élément de réponse demain à 15h GMT au Khalifa International Stadium de Doha.
Black Faraci
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